Informations du 23 juillet 2019 (Olivier Dufour)
Itinéraire : voie Comte, depuis le refuge du Couvercle atteint la veille.
Conditions : très agréable dès le matin, température parfaite. Rocher sec. Personne dans le secteur à part quelques alpi-randonneurs sur les balcons.
Accès Couvercle : par les échelles des Egralets. Nous avons suivi les points rouges sur la moraine entre Mer de Glace et glacier de Leschaux. Lorsque les échelles sont visibles à 11h, on peut être tentés de monter directement à vue, en passant à gauche d'une zone chaotique. Il est préférable de poursuivre en suivant toujours le balisage rouge, jusqu'à avoir les échelles des Egralets à 9h (à gauche), on remonte alors pile à l'aplomb des échelles, légèrement à droite de la zone chaotique.
Accès Pointe Pierre Joseph : par le chemin des balcons. Balisage jaune, à partir du Couvercle. Le chemin part d'un gros cairn, sur la moraine du couvercle. Une fois sur le glacier le balisage disparait jusqu'à l'autre rive. Nous avons suivi un cheminement d'abord en descendant en diagonal à gauche vers le centre du glacier, puis à droite en légère ascendance pour passer le bombement glaciaire au moins raide. De nombreuses pierres sont posées sur la glace, heureusement la pente est très modérée.
Pour prendre pied sur la rive gauche (sud-est), on repère les balisages jaunes. Un névé résiduel à traverser, et un petit pas d'escalade poussiéreux permet de rejoindre la sente balisée. Ce passage risque d'évoluer avec le retrait glaciaire actuel.
Voie Comte : Du beau rocher, un cadre exceptionnel, des dangers objectifs limités et personne, que demander de plus ?
La voie est équipée de quelques pitons, les coinceurs sont indispensables. Nous avions un jeu de camalots, les tailles moyennes sont les plus utiles (0.3 à 2). Les relais sont rééquipés en broches inox, reliées de cordelettes usées.
Plusieurs sangles utiles.
Il y a réellement 6 grandes longueurs, puis on rejoint l'arête qui est facile, on la suit sur une centaine de mètres.
L1 : à droite d'une dépression, par des fissures parfois un peu rondes. 4/4+.
L2 : petites fissures, puis dièdre un peu herbeux. On peut partir à droite dans la dalle au départ du dièdre (5c, exposé), sinon on rejoint le relais à droite presque au sommet du dièdre (pitons). 5b. relais sur vire.
L3 : descente 3 m à droite, puis emprunter le dièdre qui ramène à gauche au dessus du relais. Passage direct au dessus du relais possible (5b/c). Dièdres un peu plus athlétiques, 5b. relais sur vire un peu à gauche.
L4 : traverser à droite vers le dièdre, puis une jolie dalle facile (piton) ou des fissures à gauche plus difficiles (non équipées), passage d'une vire, puis dièdre et fissures en légère ascendance à droite (plusieurs pitons). 5b. Relais sur une vire.
L5 : droit au dessus, passage raide fissuré, 5c (2 pitons). On peut ensuite passer l'angle à droite et rejoindre le relais par une rampe à droite, puis à gauche (tirage, 4b). Ou mieux, passer tout droit (5c, fissures). Relais sur une vire.
L6 : dièdre à droite (4+, 1 ou 2 pitons), puis du rocher moins bon. Relais (nous l'avons fait sur coinceurs). On peut sans doute passer plus à gauche, en meilleur rocher mais ce n'est pas la voie originale.
L7 : pour rejoindre facilement l'arête, en se tenant un peu à gauche (meilleur rocher). Arête avec des vires très confortables.
L8-L9 : facile aux anneaux, jusqu'à trouver le relais de descente versant N-O. Ce relais est bien visible, entre les 2 beaux gendarmes rouges bien visibles su sommet de la voie.
Descente : un relais récent est équipé entre les 2 beaux gendarmes rouges bien visibles sur l'arête. Nous avons tiré un rappel de 50 m, diagonal dans la grande dalle, jusqu'à rejoindre les zones de rochers brisés qui ne dominent plus la dalle lisse.
De là en traversée horizontale un peu descendante vers le N-E jusqu'à l'éperon de rochers brisés, puis par la moraine (petite sente).