Informations au 19 avril 2019 (Jean-Jacques et Olivier)
Itinéraire :
J1 : Accès à Konkordiahütte depuis le Jungfraujoch par le col du Mönch et l'Ewigschneefeld.
J2 : Epaule du Grünegghorn, retour à Konkordiahütte.
J3 : Grünhornlücke - Wyssnollen - retour Konkordiahütte.
J4 : Konkordia - Gletscherjoch - Hollandiahütte.
J5 : Hollandiahütte - Abeni Flue - Lötschental - Blatten
Conditions générales : A part une petite couche de neige fraiche tombée le 16 au soir (5 cm), nous avons rencontré des conditions de neige de printemps, avec de rares zones plein Nord encore en neige froide. Les versants ensoleillés présentent une croute de regel, la petite couche supplémentaire s'est rapidement confondue avec celle-ci.
Les glaciers semblent assez bien bouchés, mais on ressent qu'il y a eu beaucoup de vent : la neige est parfois sculptée par des tempêtes précédentes, et la glace est présente près des crêtes.
Bon enneigement jusqu'à Blatten, hélas la route sous Fafleralp a été déneigée.

Informations du 2 mai 2018 (Olivier Dufour)
Itinéraire et météo :
28 avril : Jungfraujoch - Konkordiahütte. Bonne visibilité voire soleil, sauf près des crêtes.
29 avril : Konkordiahütte - Grünhornlücke - Finsteraarhornhütte. Des éclaircies très matinales, puis neigeux et venté. Neige et vent fort le soir.
30 avril : Finsteraarhornhütte - tentative au Wyssnolen jusqu'à 3350. Visibilité quasi nulle. Mauvais temps venté toute la journée.
01 mai : Finsteraarhornhütte - Grünhornlücke - Konkordiaplatz - Hollandiahütte. Mauvais temps moins venté le matin, des éclaircies l'après-midi.
02 mai : Hollandiahütte - Lötschenlücke - Blatten. Brouillard en altitude se levant, jour blanc mais sec.
Conditions générales : Il fallait être bien accompagnés et aimer la convivialité au refuge, car la météo est restée très médiocre pendant plusieurs jours. Navigation au GPS et bonnes décisions étaient de rigueur !
Pas question de sommets, mais une belle ambiance de traversée engagée, dans le mauvais temps.
La neige de printemps le premier jour était vite recouverte de neige fraiche le 2ème jour, avec un vent plutôt sud-est qui n'a pas faibli pendant 36h.
Le 1er mai, au final 30-40 cm minimum étaient tombés dans le secteur, avec des accumulations jusqu'à 60-80 cm (plutôt sur les versants Nord et Ouest mais pas uniquement) et des zones restées assez décapées, généralement versants sud ou sud-est.
Des purges avaient déjà lieu à la faveur des éclaircies d'après-midi du premier mai.
Retour Blatten le 2 mai : Nous sommes descendus directement de Hollandia dès 8h. Neige froide assez épaisse autour de Lötschenlücke, bonne skiabilité. Sous 2900-2800, la neige s'alourdit progressivement et reste épaisse, mais pas mauvaise avec des skis larges. 2700-2100 m : neige bien difficile, rarement portante et toujours épaisse et pourrie en profondeur. Difficile de tourner parfois, en particulier avec des skis étroits. Des zones néanmoins portantes surtout avec des skis larges, la pire zone étant sous 2400. 2100-1600 m (Blatten) : neige de printemps assez portante, vite collante mais pas désagréable.
L'enneigement permet de rejoindre Blatten au prix de 2-3 déchausses. Nous avons choisi de suivre la route (déneigée), sur le bord gauche, puis droit une fois passé le pont. Juste 5 minutes à marcher vers Fafleralp pour passer une bosse puis un peu plus bas après le pont. D'autres restent rive gauche de Fafleralp à Kühmad (chapelle), même temps de descente mais probablement plus physique (plusieurs remontées en escalier).

Informations du 19 avril 2019 (Jean-Jacques et Olivier)
Itinéraire : depuis Hollandia, aller-retour au sommet puis descente vers Blatten par le Lötschental.
Conditions générales : neige de printemps jusqu'à 3500, un peu moins transformée dans la pente finale (neige quasiment froide rive gauche, croutée rive droite).
Skiabilité plutôt bonne en descendant vers 10h du sommet à Hollandia.
Après le casse-croute, et à cause du jour blanc, la skiabilité était médiocre dans la partie haute du Lötschental (>2800-2900), neige encore assez dure vers 12h, et trafolée par le passage tardif de skieurs les jours précédents.
Entre 2100 et 2800, neige de printemps avec skiabilité bien meilleure voire bonne, visibilité meilleure aussi.
Vers 2100, un bref secteur en neige lourde, mais rapidement on rejoint une trace unique qui glisse assez mal (13h) mais au moins n'enfonce pas trop.
Bon enneigement jusqu'à Fafleralp. La route entre Blatten et Fafleralp a été déneigée, nombreuses déchausses pour rejoindre Blatten par les rives.

Informations du 18 avril 2019 (Jean-Jacques et Olivier)
Itinéraire : Depuis Konkordiahütte, traversée de la Konkordiaplatz, montée au Gletscherjoch puis descente de la combe glaciaire en coupant plein sud vers 3100 pour remonter vers Hollandiahütte.
Conditions de neige : La neige récente (5 cm tombée le 16 au soir) s'est bien humidifiée au sud et nous avions des conditions de neige de printemps, sauf près du col, les 150 derniers mètres moins raides étant en neige un peu cartonnée par le vent et moins transformée. Encore un peu de neige froide sur la toute fin, sous la face N-E de l'Abeni Flue. Nous sommes montés rive droite de la combe, quelques crevasses au sommet, et un passage exposé sous un sérac. Descente plus directe, avec 2 passages crevassés à franchir pour trouver de grandes pentes en neige revenue idéalement vers 12h30-13h. Vers 3100, grande traversée vers le sud par des pentes parfois raides, pour enfin rejoindre le plat du glacier, puis en 1h au refuge Hollandia.

Informations du 17 avril 2019 (Jean-Jacques et Olivier)

Itinéraire : en aller retour depuis le refuge Konkordia par le Grünhornlücke et la pente Est.
Dénivelé de +1700 m environ.
Petit déjeuner 5h30 à Konkordia, sommet du Wyssnollen vers midi, retour vers 15h.
Conditions de neige : il a neigé environ 5 cm de neige légère la veille au soir, sur une couche de neige globalement transformée versants sud et ouest, encore un peu sèche ou croutée non portante versants nord et est.
Excellentes conditions de skiabilité ce jour dans les versants utilisés : 5-10 cm de neige froide sur fond ferme le matin (descente Est du Grûnhornlücke), neige plus tansformée mais peu épaisse sur fond ferme à la descente de la pente Est du Wyssnollen (12-13h), puis de nouveau en cours de transformation, agréable et peu épaisse à la descente ouest du Grünhornlücke vers 14h30.
Neige plus lourde et collante sur les 100 derniers mètres, juste avant les échelles.

Informations du 8 avril 2019 (Jean-Jacques Malineau) 

Itinéraire :  
J1 : Cabane des Dix depuis Arolla par le Pas de Chèvres
J2 : Traversée du Pigne d'Arolla
J3 : Cabane des Vignettes, traversée du col de l’Évêque, Cabane de Bertol
J4 : Cabane de Bertol - Zermatt via Tête Blanche.

Conditions générales : Il a beaucoup neigé les deux jours précédents notre raid, 30 à 40 cm au village d'Arolla. Vent de secteur Sud Est. Sur le haut de la vallée de Zermatt, il a neigé près de 70 cm. Cependant, peu d'activité avalancheuse observée malgré la neige tombée tout récemment.

Informations du 30 mars 2019 (Olivier Dufour)

Itinéraire : depuis Sainte-Foy, terminus déneigé juste au dessus de la Masure, vers 1250 dans le premier virage à droite. Montée au refuge du Ruitor le 28.
Le 30, départ du refuge par les pentes sud sauvages jusqu'à rejoindre le passage entre Dents Rouges et Mont-Charvet. Passage en face Nord pour rejoindre le haut du vallon du Mont-Charvet, descente plein sud jusqu'au parking.

Accès au refuge : 2 petits portages de 150 m à la montée le 28, qu'on peut faire skis sur l'épaule.
Au retour le 30 mars, il y avait plusieurs très courts portages supplémentaires sur la route qui rejoint la Savonne.

Conditions de neige : neige de printemps quasi généralisée dans le secteur, même si on trouve encore une neige plus sèche dans les versants les plus ombragés. On recherche plutôt la neige transformée, car ces secteurs de neige froide sont souvent ventés.
Bonne skiabilité, voire excellente. Le cycle gel / dégel est quand même meilleur en basse altitude, sous 2500 environ suivant les versants, la neige est plus ferme et donne une très belle moquette.

Nous sommes montés par un itinéraire immédiatement au nord-ouest du refuge,un peu différent et probablement plus soutenu que de partir en direction des Oeillasses. Plusieurs passages soutenus, en couteaux, mais avec de la place.
Nous avons passé un petit verrou au dessus du lac Longet par une jolie rampe à gauche, qui s'élargit sans difficulté.
La dernière pente pour rejoindre le passage entre Dents-Rouges et Mont-Charvet à pied (crampons pour le confort), sur une neige en transformation avec un fond un peu dur.
Traversée descendante vers le haut du vallon du Charvet en neige froide.
Nous avons descendu le vallon du Charvet vers 13h30 sur une neige parfaitement dégelée et très agréable.
On rejoint la dernière pente par la gauche, très court passage assez raide en neige dure, puis de nouveau une belle pente soutenue peu exposée et bien décaillée.

Informations du 29 mars 2019 (Olivier Dufour)

Itinéraire : depuis Sainte-Foy, terminus déneigé juste au dessus de la Masure, vers 1250 dans le premier virage à droite. Montée au refuge du Ruitor, puis glacier du Grand, accès presque au sommet de Becca du Lac (le Ruitor un peu trop loin vu l'horaire), descente par le glacier de l'Invernet.

Accès au refuge : 2 petits portages de 150 m à la montée le 28, qu'on peut faire skis sur l'épaule.
Au retour le 30 mars, il y avait plusieurs très courts portages supplémentaires sur la route qui rejoint la Savonne.

Conditions de neige : neige de printemps quasi généralisée dans le secteur, même si on trouve encore une neige plus sèche dans les versants les plus ombragés. On recherche plutôt la neige transformée, car ces secteurs de neige froide sont souvent ventés.
Neige sculptée dure sur les arêtes et cols d'altitude (Noeud des Vedettes).

Accès à Becca du Lac : nous avons taillé un court passage raide à la pelle pour rejoindre l'arête. Cette arête est très cornichée versant sud-est, et exposée mais moins raide versant nord-ouest. Nous avons pu monter une partie à skis (couteaux), et avons stoppé à quelques encablures du sommet sur une neige plus dure. Le temps nous manquant pour faire l'aller retour en crampons.

Nous sommes descendus vers 15h sur une neige largement transformée dans la combe de l'Invernet, de skiabilité correcte à excellente. Le cycle gel / dégel est quand même meilleur en basse altitude, sous 2500 la neige est plus ferme.
La pente supérieure du glacier de l'Invernet en S4 était transformée souple et peu dangereuse à la chute, en se tenant près des rochers rive droite, mais bosselée (du vent) et pas totalement agréable. Sur l'autre rive la neige reste dure et lissée par le vent, nous n'avons pas voulu tenter vue la pente.

Ruitor à skis : pourquoi pas vous ?

Informations du 28 mars 2019 (Pierre Pisano)

Itinéraire : Refuge Pontese, col de Teleccio (ou Telessio), Lillaz-Cogne

Conditions générales : Conditions techniques à la montée avec de la neige très dure. Descente correcte, 1h30 de marche pour rejoindre le village.
Montée au col de Teleccio : Nous sommes montés sans les couteaux jusque vers 2650 m, début du passage plus étroit. Nous avons mis les crampons pour franchir le couloir, bonne neige compacte marquant un peu la trace. A 2770 m nous avons mis les skis et les couteaux. Malgré le soleil, la neige reste dure. Dans le passage plus raide donnant accès au glacier de Teleccio, la moitié droite (est) de la pente est en neige à la surface irrégulière et dure comme de la glace (pluie verglaçante ?) qui demande la plus grande vigilance. Nous sommes restés sur la partie gauche de la pente (ouest) plus raide. Passer en crampons aurait été une alternative plus sereine entre 2900 et 3000 m. Après la remontée du petit glacier de Teleccio en neige dure en cours de transformation, nous avons remis les crampons pour les derniers 30 m du col de Teleccio.
Glacier de Valeille : le départ du col versant Cogne n'est pas bien beau : une avalanche de plaque est partie en rive gauche de la pente. La rive droite, sous la corniche en neige dure du col est en neige très dure avec des zastrugi. L'avalanche a décapé des plaques de glaces, des rochers sont aussi visibles. Comme la neige est dure il est toutefois facile de passer en courts virages pour atteindre les zones plus homogènes sous 3000 m. Nous avons tiré à droite pour passer entre la barre de rocher et le glacier principal pour descendre sur le plateau glaciaire. Neige un peu croûtée mais bonne glisse sur le plateau. Sous le bivouac Antoldi-Malvezzi, dans les pentes nord-ouest, nous avons pu skier une vieille neige meuble un peu physique mais agréable. Plus bas, plutôt que de skier l'axe des grandes pentes vers le nord comme la semaine précédente (neige très dure à la surface irrégulière), nous sommes restés tout à gauche entre les parois rocheuses et les moraines : nous avons trouvé de la neige agréable jusqu'en bas vers les premiers arbres.
Vallon de ValeilleNous ne sommes pas restés rive droite jusqu'au pont de l'Arolla (skiable jusqu'au pont) mais avons préféré rester près du sentier d'été. Des zones de gros blocs éboulés peu pratiques à traverser recouvrent le chemin localement. De là en 1h30 de marche skis sur le sac pour Lillaz, avec quelques couloirs d'avalanches à traverser sans problèmes. Bus à 15 h pour Valnontey (officiellement 15h10, mais il part en général avant).
Tour du Grand Paradis à skis : pourquoi pas vous ?

Informations du 28 mars 2019 (Pierre Pisano)

Itinéraire : Refuge Vittorio Sella, Gran Serra, col Gran Neyron, refuge Chabod, Grand Paradis, refuge Vittorio Emanuele, col du Grand Paradis, col des Becchi, refuge Pontese, col de Teleccio, Lillaz-Cogne

Informations du 27 mars 2019 (Pierre Pisano)

Itinéraire : Refuge Vittorio Emanuele, col du Grand Paradis 3335 m, bivouac Ivrea 2745 m, col des Becchi 2989 m, refuge Pontese 2200 m

Nous sommes partis seulement vers 8h30 de Vittorio Emanuele pour avoir de la neige transformée pour descendre à Pontese. Arrivée au refuge Pontese vers 14h00

Conditions générales : Bonne conditions malgré la présence de neige dure et soufflée en altitude.
Montée au col du Grand Paradis : trace peu marquée sur de la neige durcie par le vent. Nous sommes montés sans les couteaux jusque vers 3150 m, un peu lisse et limite à la fin. Puis nous avons chaussé les crampons. Cramponnage sûr dans une neige bien dure. Pour la partie raide du couloir, nous avons mis la corde et faisant 2 fois 30 mètres avec arrêts sur de petites plateformes de neige près de rochers : neige très dure marquant à peine la trace. Moins raide pour sortir.
Glacier Noaschetta : pour traverser rive gauche jusqu'au point 3165 m, neige très dure avec zastrugi, donc bonne glisse. Neige plus meuble, en cours de transformation, pour descendre vers le bivouac Ivrea.
Montée au col dei Becchi : Neige compacte marquant un peu la trace sur les plats. Dans la partie raide sous le col, neige très dure, lisse localement, nous avons utilisé les couteaux.
Descente à Pontese : après la neige dure de la première pente, nous arrivons sur de la neige transformée sur les rives gauches des couloirs, très bonne skiabilité. Avant le bas du dernier couloir, nous sommes restés très haut pour rejoindre le pont en traversée, neige très dure peu agréable. Le refuge est situé à la limite de l'enneigement : on arrive au refuge à skis avec seulement quelques pierres à franchir. Sec sous le refuge.
Tour du Grand Paradis à skis : pourquoi pas vous ?